Titre : Utilité sociale des c.o. : « Professeurs de désespoir* » ou « invincible porteuse d’espoir** », affirmons solidairement notre posture !
Fonction : c.o.
Organisme : Cegep Saint-Jean-sur-Richelieu
Connaissances obligatoires pour assister à votre présentation : Aucune
C’est avec humilité que je proposerai ici mes préoccupations de praticienne réflexive sur le sens et l’essence de ma profession. Profondément enracinée dans certaines convictions intimes qui guident ma pratique, j’oserai ici ouvrir un dialogue avec les participantes et participants pour réfléchir ensemble à ce que signifie l’incarnation concrète de notre utilité sociale en 2016. Pour ne pas risquer de devenir des « professeurs de désespoir »* mais être, au fil des défis qui sont les nôtres, des « invincibles porteurs et porteuses d’espoir »**
En tant que praticienne réflexive, j’ai toujours été très interpellée dans ma vie professionnelle par la question de la posture de l’accompagnant dans l’établissement d’une relation aidante, et encore plus dans mon métier de conseillère d’orientation. Travaillant depuis près de 8 ans en milieu collégial, et exerçant notre fabuleux métier, plus particulièrement auprès des étudiants et étudiantes en situation de handicap, je ressens encore plus la nécessité d’être au clair avec la posture qui est la mienne dans la relation à celui ou celle que j’accompagne. Sur quoi mon regard se porte-t-il ? Et quel regard aie-je précisément? Celui des limitations et des chemins impossibles ou celui du potentiel et des possibles?
En tant que conseillère d’orientation, vue la spécificité de notre rôle – en référence à l’énoncé d’utilité sociale de notre profession – n’est-il pas essentiel de revisiter les principes éthiques qui guident les postures que nous adoptons dans notre pratique? Dans l’époque socialement complexe que nous traversons, alors que des discours moroses nous assaillent, n’est-il pas essentiel aussi de voir ce que nous transmettons comme valeurs dans les divers lieux de nos implications et dans nos espaces de prise de parole, sous quelques formes que ce soit.
Loin des données probantes et de recherches théoriques, c’est avec humilité que je proposerai ici mes préoccupations de praticienne réflexive sur le sens et l’essence de ma profession. Profondément enracinée dans certaines convictions intimes qui guident ma pratique, j’oserai ici ouvrir – à partir de ces dernières – un dialogue avec les participants et participants afin de réfléchir ensemble à ce que signifie l’incarnation concrète de notre utilité sociale en 2016. Pour ne pas risquer de devenir des « professeurs de désespoir »* mais être, au fil des jours et avec tous les défis qui sont les nôtres, des « invincibles porteurs et porteuses d’espoir »**
*en référence au titre d’un essai de Nancy Huston – Professeurs de désespoir, Paris, Acte sud, 2004
** Cette expression me vient du texte MERCI – BOLCHOÏÉ SPACIBA de Ludmilla Chiriaeff, extrait de Comme un cri du cœur II : Témoignages, Montréal, Éditions L’Essentiel, p.18-36
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