La poète et slameuse, Marianne Verville, une artiste de la région, a présenté des remerciements poétiques émouvants.
Les bras ouverts (merci)
Vous avez les bras ouverts,
grand comme un océan.
Vos doigts ne sont que la ligne d’horizon
où s’arrête le tangible,
mais je sais qu’ils se rendent plus loin
au-delà de l’imagination.
Ils créent des vagues
qui se répercutent sur toutes les côtes.
C’est comme l’effet papillon,
mais au lieu de produire des tornades,
ça produit du bien,
de l’amour,
du doux dans un quotidien enchevêtré,
quand les heures deviennent un paquet d’algues
échouées sur la berge,
un gros tas qu’on n’arrive à démêler
que quand on s’y met à plusieurs
quand du bout de vos doigts,
vous créez une brèche,
vous y placez le mot juste
et ce qui était masse
devient ordonné,
clair et apaisant.
Votre force,
c’est d’être là au bon moment,
d’être le vent qui pousse la voile du bon bord,
d’être le courant juste assez puissant
pour faire tourner la turbine,
mais juste assez tranquille
pour qu’il ne n’emporte pas les ponts.
Vous êtes des piliers
de notre maison en pilotis.
Vous êtes les pierres
qui soutiennent le quai.
Vous êtes le port d’attache
de mille et un projets.
Vous formez,
si on assemble chacun de vous ici,
un écosystème,
un moulin à idées,
une grande machine à bonheur.
Ça fonctionne
parce qu’ensemble,
on peut toujours aller plus loin
que seul.
Alors il importe de dire merci,
merci à vous,
merci à chacun,
et j’vous vois déjà rougir.
J’vous vois dire c’est tout naturel.
J’vous vois mettre vos vanités
dans une petite boîte avec un cadenas,
mais pour un instant,
prenez-les
les mercis,
prenez-les
les bouquets,
les rubans,
les jeux de lumières,
les cocktails,
les petites bouchées,
les bons mots,
les attentions,
et qui sait,
à force d’accueillir,
c’est peut-être une habitude qui va se créer
de recevoir du beau et du bon
quand on donne sans compter,
en souriant à part de ça.
Voilà c’est le moment,
c’est votre moment.
Ce soir on s’amuse,
on danse, on rit,
on s’retrouve,
on ouvre grand les bras
pour recevoir cette immense vague
de mercis
et avouons-le,
au fond,
c’est grâce à vous
qu’elle existe